Nb De Messages : 76 Date d'inscription : 31/10/2009 Age : 32 Prénom : ... Puf : Kc PersonnagesPts De Membres: 0Informations: | Sujet: Arrogance... Mar 17 Nov - 22:38 | |
| Il faisait si chaud ici. Le grand étalon avait tellement soif. Cela faisait des jours qu’il errait ici en ayant bu que quelques goûtes. Mais ce n’était pas le manque d’eau qui l’avait mis dans un état pitoyable, c’était un serpent. Un serpent que Joïska avait dérangé dans sa sieste, et qui l’avait mordu au-dessus du sabot. Au début, la douleur avait été lancinante, comme si on lui avait brûlé la jambe. Il avait boité pendant des heures, mais ne s’en était pas vraiment inquiété. Cependant, au fur à mesure du temps qui passait, alors que la nuit tombait et que la température baissait, il transpirait bien plus qu’il n’aurait du. Et puis tout s’était enchaîné rapidement. Ses flancs s’étaient faits douloureux, et cette souffrance n’avait été qu’en s’empirant. Ses naseaux s’étaient dilatés à leur maximum, et le pas du grand animal s’était fait plus maladroit. Et puis il fut un moment où la douleur fut à son maximum, et où l’animal s’écroula sur le sable froid de la nuit. Durant de nombreuses heures, il avait tremblé de souffrance et la soif s’était fait intenable. Mais il n’avait pas su se relever. Cette nuit là, il avait été certain qu’il ne se relèverait plus jamais.
Et il s’était plongé dans un profond sommeil, animé de spasmes douloureux. La brûlure de son antérieur le lançait fortement, mais c’était ses flancs qui ne voulaient pas le laisser tranquille. Même endormi, il lui arrivait de pousser de petits râles de douleur. La nuit avait passé, mais pas son mal. Il s’était réveillé bien avant le lever du soleil, et durant un long moment, n’avait cessé de voyager entre le conscient et l’inconscient. Et puis, il lui sembla que ses flancs allaient mieux, que ses spasmes de douleur n’irradiaient son corps que rarement. Alors il avait tenté de se relever, mais était retombé lourdement. Il était incapable de poser son antérieur sur le sol. Pourtant, il parvint à se tenir debout, mais sous ses sabots, la terre n’était pas stable. Si le danger mortel s’était éloigné, le grand animal allait encore mal. Pendant une heure, il n’avait réussi qu’à avancer d’une centaine de mètres, ne posant pas son antérieur sur le sol.
Son regard avait repris un peu de vivacité, mais il transpirait toujours fortement. Parfois, il frémissait violemment, quand la douleur de son ventre se réveillait. Mais il savait qu’il allait mieux. Ce qui le préoccupait à présent, c’était de s’être retrouvé sur la terre des loups, dans un état aussi piteux que le sien... |
|